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Les grands débats contemporains sur le mariage homosexuel et l’homoparentalité favorisent la discussion et l’ouverture autant qu’ils légitiment les prises de position ouvertement homophobes. La visibilité grandissante d’une problématique longtemps passée sous silence impose qu’on s’y penche dans tous les champs sociaux, la culture ne faisant pas exception.Le mouvement hip-hop, manifestation d’une culture urbaine, est lié à la lutte des milieux défavorisés et ghettoisés, outil d’expression pour des groupes racialisés et laissés sur la touche.Pourtant, milieu essentiellement masculin dont les valeurs sont très liées à celles de la virilité, le hip-hop et plus particulièrement le rap, n’est pas tendre à l’égard des femmes et des homosexuel-le-s. Aujourd’hui, malgré son ouverture multiculturelle et multiraciale, cette musique reste un média homophobe.Alexandre "Zapata" Ariosa etLionel "BG" Perrinjaquet, partenaires depuis plus de 12 ans dans la musique et le théâtre, dénonçaient cette fermeture face à la diversité sexuelle dans un couplet écrit il y a déjà 10 ans.L’idée de consacrer un morceau à la thématique était donc présente depuis longtemps et l'actualité médiatique de ces derniers mois fut le détonateur du projet.Deux couplets de 32 mesures chacun, une musique simpliste d’un jeune DJ genevois,Abraham Licorne, quelques scratches et un clip épuré pour fournir un support visuel. «hip-hop pour tous» est né.Mais ce clip n’est pas la finalité de la démarche. Lancer le débat, rompre le tabou, pousser les acteurs-trices du rap francophone à se positionner sur la question sont autant d’objectifs poursuivis par les rappeurs romands.Héritier de la culture du rap français des années 90’ qui réunissait la crème de la scène de l’époque dans deux morceaux fleuve, «11’30 contre les lois racistes» en 1997 et «16’30 contre la censure» en 1998; ce projet se veut aussi un appel à se réunir entre rappeurs et rappeuses sensibles à la cause pour réaliser un «XX’30 contre l’homophobie».

Alexandre "Zapata" Ariosa Scénariste, réalisateur, musicien et improvisateur, il est séduit par le hip-hop dès l’âge de 10 ans. Il écrit son premier texte de rap à 13 ans et donne son premier concert à 15 ans, en première partie du groupe «Sens Unik».Pionnier francophone du «rap organique», il forme le groupe «109 Productions» avec Lionel Perrinjaquet. Ils jouent en live avec 3 à 6 musiciens de 2004 à 2007.En 2006, il traduit «Si j’étais sourd», du groupe genevois La Résistance, en langue des signes pour le faire signer par un rappeur sourd, Petros, dans le clip de la chanson."Élevé dans des valeurs humanistes d’ouverture et de tolérance, j’ai découvert la dureté de l’homophobie quand certains découvraient leur homosexualité.J’ai toujours combattu toutes les formes de ségrégation dans mon rap et ma vie, du racisme au sexisme en passant par les inégalités économiques ou liées à un handicap."

Lionel "BG" PerrinjaquetArtiste multi-disciplinaire, comédien d’improvisation d’abord, il remporte le titre de champion du monde d’improvisation théâtrale en 2006. Il est également comédien «classique», chanteur et rappeur.Il s’intéresse au rap vers l’âge de 12 ans, pour faire partie des groupes - minoritaires à l’époque - de ceux qui s’intéresse à la culture hip-hop.Son coup de foudre pour cette culture est instantané. Il griffonne des textes dès l’âge de 14 ans en les gardant pour lui d’abord et les partager avec des amis ensuite.C’est sa rencontre avec Alexandre Ariosa qui lui fait sauter le pas du premier concert à la fête de la musique en 2004.La tracklist comportait déjà un texte abordant le sexisme, la difficulté d’être un rappeur blanc à la fin des années 90’ et l’homophobie, constituant l’un des premiers coming out dans le rap francophone."Le machisme, et par extension l’homophobie dans le rap ont été parmi les sources de mon mal-être à l’adolescence.Aujourd’hui, je milite pour réconcilier ces deux mondes, pour que mes amours musicales ne me rejettent pas à cause de mes amours tout court. C’est qui a motivé mon écriture pour ce morceau."

" Hip-Hop Pour Tous " © Crédits Textes. Alexandre "Zapata" Ariosa & Lionel "BG" Perrinjaquet. Musique. Abraham Licorne & Alexandre "Zapata" Ariosa. Réalisation. Alexandre "Zapata" Ariosa.

                  XX'30 contre l'homophobie

 

Mythiques singles du rap français, «11’30 contre les lois racistes» (1997) et «16’30 contre la censure» (1998) ont réuni la crême du hip-hop d'alors autour de deux thématiques engagées et importantes.Aujourd'hui, nous lançons un appel aux MC's francophones, d'où qu'ils/elles soient pour réunir les meilleurs volontaires sur un "single fleuve" en faveur des valeurs d'ouverture et de fraternité aux bases de ce mouvement.Pour proposer sa participation, il suffit d'envoyer un mail à contact@hhpourtous.com en mentionnant ses coordonnées ainsi que des liens ou des fichiers illustrant son art de la rime.La présence de MC's reconnus sera essentielle pour porter ce projet au mieux...Toutes les news de ce projet arriveront sur le site hhpourtous.com au fur et à mesure de l'aventure.

Quand deux rappeurs suisses romands         disent non à l'homophobie

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