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Homophobie : Ziskakan soutient l'association Le Refuge.

 

Dans le cadre de la quinzaine de l'opération Ruban Bleu, pour lutter contre l'homophobie, l'association Le Refuge fait appel à de nombreux soutiens. Parmi eux, le leader du groupe réunionnais Ziskakan, Gilbert Pounia, explique sa position sur la question du rejet des homosexuels par leur entourage.

Source Zinfos974.com  Lundi 5 Mai 2014 - 13:32 Maëlys Peiteado

L'association Le Refuge est une association qui vient en aide aux jeunes de 18 à 25 ans victimes d’homophobie, aussi bien de la part de leur famille que de la société. Elle a vu le jour il y a trois ans à la Réunion. Il y a quelques années, Lionel Deverlanges, un membre du Refuge, a expliqué le fonctionnement de l'association à Gilbert Pounia, leader du groupe Ziskakan, lors de leur rencontre dans le milieu artistique. Le musicien déclare avoir été tout de suite "interpellé" par ce combat. Éducateur spécialisé entre 1976 et 1992, il est très"concerné" selon lui, par l'exclusion que subissent certains homosexuels. Il explique : "J'ai travaillé dans la rue, la prison, à Paris, un peu partout… J'ai une position spéciale envers toute forme d'exclusion et voir tous ces jeunes et adolescents rejetés, ça me fait réagir". Comme "n'importe qui", il estime que la situation est "grave".

 

Stéphane Ducamp, président de l'association, lui a proposé de devenir un des parrains. Le musicien réunionnais a accepté de soutenir la cause malgré une disponibilité limitée et admire le travail des membres. "Je suis sensible aux nombres de bénévoles qui agissent aux côtés du Refuge pour aider ces jeunes", admet-il.

 

Le Refuge manque de budget mais ne faiblit pas, selon le président, qui admet que les démarches sont"compliquées". Gilbert Pounia, lui, est "heureux qu'il existe des gens comme ça".

 

Un accompagnement par l'écoute

 

Pour lui, le débat virulent qui a secoué l'adoption de la loi sur le mariage pour tous est dû à d'anciens tabous maintenant révélés. Il affirme que "ce n'est pas évident" pour tout le monde, "quand les choses bougent, changent, et que cela touche le mode de vie. Mais nous vivons dans une autre époque maintenant, il est normal que certaines vérités ne soient plus cachées". Malheureusement, à partir du moment où "une personne n'est pas formatée comme le veut la société, on la rejette", déplore-t-il.

 

Gilbert Pounia espère voir la création de "cellules de soutien aux familles" de ces jeunes, pour empêcher l'exclusion de l'enfant et la "dislocation de la famille". Selon lui, "les parents qui apprennent l'homosexualité de leur enfant sont forcément déboussolés au début, et il faut les accompagner". Les jeunes et leur famille doivent "être à l'écoute et être écoutés". "

 

Il ne faut pas baisser les bras"

 

Même si le combat du Refuge reste difficile, notamment par la forte influence de la religion dans l'île, le chanteur de Ziskakan souligne qu' "il ne faut pas baisser les bras". Cependant, "on ne peut pas se battre contre ces gens" d'après lui, puisque la tolérance "passe par une éducation qui touche l'humain et amène à une réflexion commune".

 

Le groupe Ziskakan n'a encore jamais abordé directement le sujet de l'homophobie dans ses chansons."Nous ne le faisons pas directement, on aborde des sujets délicats tout en essayant d'être tous en harmonie, le plus joliment possible", déclare le leader du groupe.

 

La quinzaine du Ruban bleu, en bref :

 

À l'occasion de la mobilisation du Ruban bleu, l'association du Refuge met en place :

 

- 30 spots d'information et de soutien dans toute l'île pour engager la discussion sur le problème de l'homophobie. (Le premier rendez-vous a lieu au Leu Tempo festival). - des présentations de l'association dans 10 théâtres de l'île - des concerts, avec des bénévoles. Dont, le 16 sur la Croisette à Saint-Pierre et au Factory Club, et le 18 pour clôturer l'action à la mairie de Saint-Denis. - la célébration de la semaine nationale officielle du Refuge le 12 mai.

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