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Eddy et Guillaume, coiffeurs pas comme les autres.

 

 

 

Portraits- par Â© Samuel Zralos le 29 août 2013 18 h 19 min 

 

Coiffeur depuis 15 ans, Eddy a eu envie de se mettre à son compte. Avec Guillaume, son compagnon, ils ont donc décidé d’ouvrir un salon de coiffure. Mais pas n’importe lequel. Un à leur image, qui soit vivant et animé. C’est ainsi qu’est né en novembre 2012 à Montpellier le studio 54, qui doit son nom à la célèbre boite de nuit new-yorkaise. Fruit de la rencontre entre deux hommes, l’un coiffeur et l’autre qui a travaillé auparavant dans l’événementiel et qui s’occupe à présent de toute la partie gestion du lieu. Fruit d’une étincelle entre ces deux hommes venues d’Ardois et d’un lieu aussi. Comme l’explique Guillaume, ce fut «un coup de cœur pour ce salon de 1967». Tenu par un couple proche de la retraite, il «avait une âme». Situé en centre-ville mais dans une rue assez tranquille, il a tout de suite convenu à Guillaume et Eddy. Refait aux normes actuelles, l’endroit a «conservé les meubles en bois sculpté, les miroirs, afin de garder un style rétro, baroque». La modernité est tout de même présente, notamment dans la façon de travailler, avec une communication importante sur Internet.

 

«FAIRE VIVRE» LE LIEU

 

Dans l’animation de l’endroit également. En effet, le studio 54 n’est pas qu’un local où les clients viennent se faire couper les cheveux. Afin de «le faire vivre», ses propriétaires y organisent des concerts et autres soirées à thème autour d’apéros dinatoires. Les murs sont également décorés d’œuvres qui changent à intervalles réguliers, comme dans une galerie. Une envie assumée par Guillaume, pour qui, «le lieu, plus ancien salon de coiffure de la région, mérite d’avoir une décoration non pas figée mais qui profite d’œuvres de passionnés». L’occasion pour les clients de «découvrir des artistes» qu’ils n’ont pas forcément l’occasion d’admirer ailleurs. Si l’affaire continue de bien marcher, le couple envisage «d’embaucher un ou deux salariés, puis pourquoi pas ouvrir une ou deux autres entités, par exemple à Nîmes». Quoi qu’il en soit, l’ambition est claire, «parvenir à installer le salon dans la durée» comme l’ont fait ses anciens occupants.

 

UNE VIE DANS LA CITE

Loin de s’arrêter au seul Studio 54, Eddy et Guillaume participent activement à la vie de leur quartier. Ils sont vice-présidents de la jeune association des commerçants du quartier Clémenceau, où ils sont installés. Surtout, ils s’impliquent au quotidien auprès d’associations locales. Notamment auprès du Refuge. Ses occupants ont droit à la gratuité des prestations du salon. Guillaume, qui porte comme son compagnon fièrement le ruban bleu symbole du Refuge estime que cela permet aux bénéficiaires de «garder une bonne image», notamment «pour la recherche de travail». Dans la continuité de cet engagement, un présentoir du Refuge sera bientôt présent au studio. Un investissement que le couple considère comme normal puisqu’il «correspond à leur parcours». Guillaume a «eu la chance de recevoir du soutien» lors de problèmes financiers» et entend bien en procurer à son tour. Puisque «les gens de Montpellier [les] font vivre», ils désirent «rendre à la cité». Ils aimeraient d’ailleurs que d’autres professionnels «aident dans leur domaines respectifs», affirmant qu’il n’est pas nécessaire pour cela de «faire des chèques».

C’est dans cette même optique qu’ils soutiennent le projet de restauration de l’abbaye de Saint-Felix-de-Monceau, à Gigean. Deux appels à des dons ont notamment été lancés par leur biais. Un monument «qui mérite d’y consacrer du temps», l’édifice religieux est en cours de réhabilitation depuis quarante ans.La source de toutes ces idées, de cette débauche d’énergie est sans doute en partie à chercher du côté du mode de fonctionnement d’Eddy et Guillaume. Ils vivent et travaillent en couple, ce qui «change tout». S’ils sont conscients que cela peut «solidifier le couple ou le détruire», il est clair que pour eux c’est la première option. Ils «partagent une passion» et sont ensemble «24h/24». La conséquence ? Une «bonne humeur toujours présente» et la certitude de «savoir ce [qu'ils] ont vécu quand [ils] rentrent le soir».

 

Auteur: Samuel Zralos. 

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